jeudi 29 décembre 2011

Common - The Dreamer, The Believer [Chronique]

Après un Finding Forever qui a dans sa grande majorité déçu les fans de la première heure. Common fait un retour tonitruant avec The Dreamer, The Believer.

Attendu au tournant suite au très discutable Universal Mind Control, ce neuvième opus marque surtout le retour de No I.D. qui produit ici la totalité de l'album. Comme deux ex se croisant par hasard dans les rues de Montmartre (sur le projet Cocaine 80); notre duo a décidé de remettre le couvert pour le plus grand bonheur des fans. Mais pour quel résultat au final ?

Dans la continuité assumée de Finding Forever. The Dreamer, The Believer voit Common laisser place à Common Sense au fil de l'album. Sous l'impulsion des productions magiques de No I.D, Lonnie Rashid Lynn de son vrai nom sort de sa panoplie de rapper hipster et lisse pour enfiler ce costume de Rappeur à la plume aiguisé. Un retour aux sources salutaire personnifié par son feat avec un Nas en grande forme sur "Ghetto Dreams" ou encore "Blue Sky". De retour en selle, Sense sur "Sweet" règle définitivement ses comptes en assassinant Drake comme le premier cube de glace venu.

Qu'on se le dise, avec The Dreamer Common nous fait un retour en grâce. La complémentarité quasi fusionnel entre le rappeur et son producteur accouche d'une armada d'excellents titres, tous plus sublimés les un après les autres. Une vibe à l'ancienne que l'on retrouve sur des morceaux comme: "Windows" et son atmosphère saisissante de mélancolie, "Celebrate" avec son ambiance invitant à aller de l'avant, sans oublier les indispensables "Blue Sky" et "Gold".

Comme sur One Day it'll All Make Sense, précédent album (et désormais classique) de l'artiste. La sensation d'écouter un Common brut et à la fois serein dans ses choix artistiques est un véritable plaisir. Les récits introspectifs tel que "Cloth", ou le touchant "Lovin Lost" savent s'immiscer sans troubler l'équilibre de l'ensemble. Le tout est suivi par une liste d'invités de marque apportant une pierre non négligeable au projet : Les coeurs et les refrains assurés par le discret mais prolifique James Fauntleroy, John Legend sur "The Believer" et surtout Maya Angelou, poétesse de renom "The Dreamer" qui apporte ici un véritable moment d’apaisement. 

Apaisement, est le mot qui me vient directement après l'écoute de neuvième album. Plus Hip-Hop que jamais. Cet opus renoue avec l'esprit Chi-Town qui commençait à se faire rare depuis deux trois ans. Common a prit du plaisir sur UMC qui n'est qu'un Electric Circus en plus dynamique. Toutefois le retour triomphal de No I.D. apporte la touch qui donne de l'espoir pour un dixième album qui s'annonce excellent. Comme un signe qui ne trompe pas, le retour du père de Common sur le traditionnel "Pops Belief" en fin d'album, est un gage de qualité.

1 commentaire:

  1. Je suis peut-être un fan un peu trop ancien de Common, mais je suis pas sûr que comparer Electric Circus à UMC soit très judicieux. Ce doit être une question de goût, mais bien des artistes seraient contents de ne faire "qu' " un Electric Circus... Fusse-t-il plus dynamique. Ou devraient l'être. Quoi qu'il en soit, on retrouve un Common plus intéressant que celui qu'on a pu entendre sur les albums produits en majorité ou exclusivement par K.West. Mais ça reste en dessous du potentiel.

    RépondreSupprimer

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...