Chronique particulière aujourd'hui, qui ne fait que confirmer la position éclectique de CrazySongz. Vous pouvez lâchez vos Ipod et prendre votre Pad, puisque je vous propose aujourd'hui la chronique d'une bande originale d'un jeu vidéo (OST pour Original SoundTrack). Et pas n'importe quel jeux vidéo puisqu'il s'agit du très renommé Street Fighter III Third Strike. Après avoir parcouru le net à la recherche d'une éventuelle chronique sur l'OST de ce jeu tout simplement dantesque, je me rend compte une nouvelle fois que je suis le seul chroniqueur qui tient à rendre modestement hommage au travail d'un compositeur, à savoir Hideki Okugawa.
D'un coté, il faut savoir que malgré ses qualités vidéo-ludiques, Street Fighter III Third Strike fut boudé par les fans à l'époque de sa sortie en 1999. La faute à une technicité et un roster pas très sexy aux premiers abords, en clair il à fallut attendre que Daigo (le meilleur joueur du monde) nous sorte sa magie (voir vidéo) pour que le jeu regagne en popularité. Depuis, l'opus Third Strike s'est vu décliné dans bon nombre de compilation et de portages sur PS2 et Xbox, même si il reste un jeu pour puristes dans l'âme.
Fort de cette nouvelle "popularité", je me sens finalement plus à l'aise pour vous parler du travail somptueux du compositeur de l'OST. Okugawa Hideki.
Monsieur Okugawa est comme vous vous en doutez compositeur. Travaillant pour Capcom depuis 1994, il est à l'origine de plusieurs OST (Megaman, Phoenix Wright, Street Fighter Alpha3, Onimusha, Resident Evil 5). Première particularité, son travail sur Third Strike diffère de ses précédentes compositions dans la mesure où il signe en solo la totalité des compositions en plus du travail d'arrangeur. Et Dieu, force est de constater que le travail est juste titanesque.
La 1ère force de la bande son est dans son principe même de rupture totale avec les précédents volet de la série Street Fighter. Au delà même de ce jeu de combat, les thèmes de l'ère 16 bits ont su marqués les esprits car ils étaient en adéquation avec la tendance musicale et la mode de l'époque, toutefois les compositions ne pouvaient pas prendre toute leur ampleur à cause des limitations techniques des consoles.
Sur Thrid Strike, Okugawa tient finalement du génie puisqu'il a parfaitement su capter la tendance de l'époque (Hip Hop à son apogée artistique + Deep House) et eu le courage de bouleverser les codes de la série. En effet, sur les anciens Street Fighter nous avions droit à des thèmes stéréotypés en fonctions des personnages. Ken l'américain était associé à du Rock, Honda à une musique typiquement japonaise etc. Sur ce 3ème opus, il n'est pas question de stéréotype, la musique est avant tout associée avec la personnalité des combattants.
En effet, avec des compositions alliant Deep House, Lounge, Jungle et Hip Hop (rap chanté par le rappeur canadien Infinite) le jeu concrétise finalement son rajeunissement. Il faut savoir que le jeu mise surtout sur de jeunes nouveaux combattants, seul Ryu, Ken, Chun li et Akuma ont survécu. Pour en revenir à l'association entre la personnalité des personnages et la musique qui leur est associé je ne peux qu'applaudir des deux pieds quand par exemple, Okugawa a l'excellente idée d'associé Dudley le boxer Dandy à une musique Lounge; je ne peux que tirer mon chapeau quand je constate que la kunoichi Ibuki et Akuma sont associé à des thèmes Deep House teinté d'une flûte asiatique tout simplement SOMPTUEUSE !
Les personnalités et le degré d'attachement aux personnages en ressort pleinement renforcé et les exemples ne manque pas (electro sophistiqué pour Necro etc). Dans le cas de Gouki (pour les otaku), ont ressent pleinement le coté épique de l'affrontement lorsqu'on l'affronte dans le jeu (voir vidéo). Ce sont finalement ces petits détails qui contribue à faire de Street Fighter 3 Third Strike un jeu unique, alliant gameplay et ambiance.
En conclusion, que dire de plus mis à part que nous avons droit à un Street Fighter avec une véritable identité sonore. Chose qui manque cruellement au 4ème opus soit dit en passant. On espère finalement que Monsieur Okugawa reviendra aux commandes de la partie sonore du prochain Street Fighter tant sa capacité à crée une ambiance et capter les modes à travers la musique est génial. Toutefois vu l'état plus que douteux de la tendance musicale actuellement, il y'a un risque d'avoir du Rihanna pendant nos futures joutes sur consoles et bornes d'arcade... Dans ce cas là, autant rester dans la nostalgie vidéo-ludique.
En espérant que avez apprécié cette chronique un peu particuliere, je vous recommande chaudement l'OST de ce Street Fighter 3.3 (dispo sur Amazon ou sur MegaUp). Si vous possédez une PS3 ou une 360, le jeu revient bientôt sur le PSN et le Xbox Live.
Hideki Okugawa LAST FM
Très bonne chronique .
RépondreSupprimerBest.OST.Ever d'un jeu de baston ^^
Pas mal la chronique ouais !
RépondreSupprimerJ'ai un faible pour deux OST en particulier.
-celle d'urien très entraînante, qui vous met direct dans l'ambiance: http://www.youtube.com/watch?v=CBaDg7ERf3Q&feature=related
-Celle de Makoto, très belle:
http://www.youtube.com/watch?v=BdTnoEIcnLU&feature=related
Nickel ta chronique !
RépondreSupprimerD'ailleurs c'est un peu comme street of rage pour l'époque . ce jeu est tout simplement grandiose
et j'y joue depuis sa sortie ! avec un faible pour Jazzy NYC '99 au passage !