samedi 8 décembre 2012

The Herbaliser - There Were Seven

The Herbaliser c'est un peu les pères du Hip-Hop underground. Ils sont sept. Les deux plus connus étant Jake Wherry et DJ Ollie Teeba. Deux ans après un Herbal Tonic en guise de mise en bouche nostalgique. The Herbaliser nous revient pour la première fois sur son propre label: Departement H
(sûrement une référence à Alpha flight pour les fans de comics), pour un septième album The Were Seven encore une fois à la pointe en terme de fraîcheur et d'innovation.

Si vous doutiez encore de la supériorité créative britannique, nul besoin de vous rappelez que nos amis amateur de thé et de rosbeef sont à l'avant garde sur la totalité des mouvements urbains et underground.

Du coup, The Were Seven est dans la continuité d'un savoir faire et d'une expérience et d'une longévité difficilement critiquable. Un peu à la manière de The Roots, notre collectif ne révolutionne pas un genre qu'ils ont eux même révolutionné, mais sont plutôt dans un peau-finage constant et assez fidèle à un style qui leur est propre.

Ainsi, l'énergie coutumière du groupe est une fois de plus au rendez vous. La promesse d'un Hip-Hop à la fois dansant et profond est ici assurée. Les beats assez "heavy" et les cuivres s'associent avec simplicité avec les scratchs d'Ollie Teeba et ses petites pointes d'electro, sur "Mother Dove" entre autre. Tandis que le Trip-Hop s'invite sur "Lost Boy" avec la douceur d'Hannah Clive au chant. Autre surprise assez personnel, The Herbaliser est parvenu à me faire écouter du dub sans provoquer chez une crise de toc. Du coup, je recommande chaudement l'écoute de l'onduleux "Welcome To Extravagance", passage obligatoire après l'écoute impérative de Funky "Take'Em On" et sa flûte déconcertante.

Assez conceptuel dans son approche, The were Seven se pose finalement comme une bande son en hommage à tout ces vieux films des années 70/80. Les références cinématographiques y sont nombreuses en témoigne un titre comme "Danny Glover" ou "Crimes and Misdemeanours". On y découvrira alors dans la foulée quelques emcees de la Couronne tel que Twin Peak sur l'excellent "Zero Hill" ou George the Poet sur "Sad State of Affairs". Cependant, TWS n'est pas parfait. Celui qui n'est pas coutumier du groupe va voyager et prendre un pied salvateur tant l'ambiance urbaine de l'opus fait du bien aux oreilles. Tandis que l'auditeur underground (un peu blasé), pestera à raison contre le manque de prise de risque et la construction très 90's de l'album. 

De ce fait, sans rien révolutionné en dépit d'un album volontairement plus urbain et psychédélique. The Were Seven reste un indispensable de l'année 2012. L’ancienneté et l'expérience sont des cadeaux qu'il serait idiot de refuser.

1 commentaire:

  1. The Herbaliser, c'est le 23 mars à l'EMB Sannois !
    Si vous n'avez pas vos places, dépêchez-vous il en reste ;) :
    http://www.emb-sannois.org/la-billetterie

    + d'infos : http://www.emb-sannois.org/herbaliser-raashan-ahmad

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