samedi 8 décembre 2012

C2C - Tetra

Plus de quatorze années après sa formation, dire que le dernier album des DJ nantais de C2C était attendu relève de l'euphémisme grossier. Quatorze longues années, entre les récompenses en commun; et les succès en individuel pour d'autre.
Je pense évidemment à  20syl avec Hocus Pocus. En cette fin du monde imminente; nous auditeurs, sommes en droit d’être plutôt dubitatif face aux retours "en héros" de nos virtuoses des platines. Oui, notre temps est précieux.

A l'heure où le DJ est devenu le maestro incontournable de l'industrie de la musique. Signe à mon sens d'un véritable effondrement artistique, mais nous y reviendrons en temps et en heure. C'est avec une attention plus que prononcé que j'attendais à titre personnel ce premier album. Depuis quelques années maintenant; Il n'est pas rare d'avoir dans son entourage, un jeune DJ novice rêvant de mettre le Palacio où le Gibus à ses pieds tout en vivant grand train comme Sinclar et Guetta. Comme il est de coutume pour tout effets de mode, quelques individus lambda ne vivent que pour leur quart d'heure de gloire, parfois en dépit de tout talent.  Comprenez alors que pour l'auditeur mal informé, le premier opus de C2C peut flairer l'opportunisme mal placée. Chanceux lecteurs toujours au fait que vous êtes, vous savez dors et déjà que C2C est sextuple champion du monde par épique de turntablist (compétition international des DJ) et qu'ils ne sont pas tombés dans la mouvance par opportunisme. Cela suffit il pour autant à faire de Tetr4 un disque porteur ? La qualité est elle au rendez vous ou avons nous affaire à un nouveau pot pourri bâtard  d'influences "scrachté" pour hipster venant de science po ? (ndlr: tacle gratuit)

Allons y franchement. Franco comme un dictateur. Tetra est effectivement un pot pourri d'influences loin d’être bâtard je l'admet. On y trouve des influences honorables allant du Rap, du Jazz à la Soul pour l'ossature tout en nous invitant au flirt avec des teintes de blues, comme en temoigne l'éfficace et redondant single "Down the Road". Tandis que la Pop s'invite subtilement sur le déroutant "Who are you". Du coup; et je dois bien l'admettre, ce sont avant des morceaux comme "F.U.Y.A", "Happy" featuring Derek Martin ou le très funky "Because of you" qui apportent tout ce qu'il faut d'éclectisme et de mordant pour finalement happer l'auditeur dans un univers coloré et dynamique. Une assez bonne surprise ma foi, qui à l'heure de la musique conformiste pouvait nous offrir tout ce qu'il y'à de plus détestable et passe partout en ce moment;  à savoir un album dopé au dubstep et condamné à servir de bande son pour des publicités à la noix. A la première écoute c'est effectivement ce qui nous vient à l'esprit, mais plusieurs écoutes complète et de bon matin réussirons à vous convaincre. Toutefois, vous dire que Tetra frise le sans faute serait un mensonge. Vous dire que la bande à 20syl a réussi le tour de force de rassembler puristes et novices est un pas que je franchis avec plaisir.

Patchwork cohérent et assez fouillé, Tetra est sans contestation l'album à associer à votre bol de Nesquik. A écouter de préférence le matin, pour se donner la pèche, exclusivement.


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