vendredi 7 septembre 2012

Les meilleurs Albums Rap US des années 90 [1998]

Avant dernier classement des meilleurs albums Rap des années 90, avec l'année 1998. Et premier constat. La Westcoast semble morte avec 2Pac. Bien entendu, n'allez pas croire que la West est totalement à la rue qualitativement. seulement force est de constater que la scène semble tourner en rond sans leader (Dre s'étant rapproché de la East avec Aftermath et Snoop  Dogg du sud en signant chez le sudiste No limit de Master P). Bref, l'ambiance est morose en Californie. Quelques productions underground et quelques mixtapes bien senties font revivre le temps d'un instant la vibe sentant bon le C-Walk. Mais ca c’était avant. En 1998, le monde est tourné vers la grosse pomme et les prod venant du sud. Et ne comptez pas sur les radios Eastcoast pour "bang his shit". La Californie aura bien besoin d'une gourde pour traverser son désert. 

-Comment ca ils trainent toujours dans le désert ?
-The Game et Bishop Lamont n'étaient que des mirages ?

... Bordel, c'est vraiment pas le sujet là...



1998


10
Redman - Doc's the Name


Weed, Weed, Weed. Voila ce qui vous attend en écoutant le 4ème album de l'homme rouge du New Jersey. Album sous estimé, Doc's da Name est pourtant en terme de sonorité un poids lourd de l'année 98, marqué par les productions d'Erick Sermon et Rockwilder. De quoi vous mettre how high sans soucis. (écouter un extrait)


9
Nore - N.O.R.E


En 1997 Capone n Norreaga faisait grand bruit. En 98, c'est en solo que le portoricain Nore se lance dans l’arène avec le tonitruant N.O.R.E. Alors qu'il l'a jouait plutôt thug. N.O.R.E dévoile la facette déjanté du rappeur à la faveurs de hits indémodables: "SuperThug" produit par les Neptunes ou le "straight hood" "N.O.R.E" produit par Trackmasters. (écouter un extrait)


8
Big Pun - Capitol Punishment


Le 1er album de Big Pun traduit avec brio cette volonté de rester street à tout prix malgré le climat changeant. Capitol Punishment est dans la lignée d'album comme le Lifestylez ov da Poor and Dangerous de Big L ou le Goodfellas de Show and AG. Brut et sans concessions. Un album comme on n'en fait que trop rarement de nos jours. Ah le chill de "Still not a Player". Good Times, good times. (écouter un extrait)


7
Jay-Z - Hard Knock Life Vol.2


In my Lifetime etait trop pop ? Jigga vous a entendu.. d'une oreille. Soyons clair, Hard Knock Life Vol.2 est un bon album. Sans tomber dans le flirt putassier avec la pop d'aujourd'hui; ce troisième album déçoit néanmoins par l'effet "fourre tout" au niveau des productions (Primo, Timbaland, Swizz Beatz, Sermon etc). Du coup, bien qu'étant fourni en bangers dont personne ne niera l'efficacité et les qualités: "Can I get A" feat Ja Rule, "Hard Knock Life" ou "Money Cash Hoes" en feat avec DMX. Nous avons ici un des albums les plus impersonnel de Sean Carter, le tout miné par des collaborations empêchant l'album d’accéder au niveau supérieur.  Dommage. (écouter un extrait)


6
Juvenile - 400 Degreez


Do you smell what the South is Cookin ? Il fut un temps ou personne ne pouvait se foutre de votre gueule en parlant avec fierté de Cash Money. Il fut un temps ou personne ne pouvait contester le fait que Birdman et sa clique étaient ce qui se faisaient de plus Hot dans le Rap Game. Le bon vieux temps ou la "Mannie Fresh Touch" leur appartenait en somme. 400 Degreez de Juvenile, troisième album solo de Juvenile fait entrer la Nouvelle Orléans dans le Game. Ainsi, plus qu'une vision du Rap. Nous découvrons une véritable famille autour de l'album. Les Hot Boys: BG, Turk et le jeune Lil wayne sans oublier Baby et ses Big Tymers. Ah 1998 ! Le bon vieux temps je vous dis. (écouter un extrait)


5
Mos Def and Talib Kweli - BlackStar


Quand la France fêtait sa coupe du monde. Le petit monde underground du Hip-Hop se réjouit de son coté pour la sortie du premier bébé de Mos Def et Talib Kweli : BlackStar. Entièrement produit par Hi-Tek et le sous estimé J.Rawls. Il en impose avant tout par sa maîtrise soignée du sample: "Gil Scott Heron sur "Brown Skin Lady" ou encore "Definition" samplant le "Stop the Violence" du Boogie Down Productions. En outre, comment ne pas tomber sous le charme de cette symbiose unique entre Mos Def et Talib Kweli  mêlant poésie et vision très rude (et crédible) des ghettos. L'ensemble donnant finalement, l’impression de revenir brièvement vers un Rap moins égocentré et plus terre à terre. La bouffée d'air frai de cette belle année, à n'en pas douter. (écouter un extrait)


4
 DMX - It's Dark and Hell is Hot


Pour la petite histoire, en 1998 débarquait sur les ondes un rappeur chauve peu commode et aboyant a tout va. Cette verve, ce bagou, cette gestuelle charismatique. Wait a minute. 2Pac est mort (ou au Bahamas pour certain), alors qui est ce mec en jean noir et Timberland hurlant "Ride or Die" à tout va ? Voila toutes les questions que je me posais en 1998, tandis que mon cousin fraîchement débarqué de NY, déballait une armada d'albums de sa valise. Flow rageur et novateur. Sonorités ravageuses et efficaces à souhait. Difficile de résister à l’énergie dégagée par Earl Simmons et ses Ruff Ryders. 1er des charts dès sa sortie, il faut noter que It's Dark and Hell is Hot est suivi d'un second album: "Flesh or my Flesh" sorti la même année et moins abouti ma foi. (écouter un extrait)


3
Outkast -  Aquemini


Troisième album du groupe d'Atlanta. Aquemini est pour beaucoup le meilleur album de Outkast. Pourquoi faire compliqué finalement ? Nous avons un groupe qui ose prendre des risques. Prenant le pari de se réinventé en laissant une plus grande place aux instrument et aux influences tantôt Folk, Soul et electro (à petite dose rassurez vous). Oui, Outkast a finalement trouvé la formule gagnante pour un album dorénavant classique et indémodable. (écouter un extrait)


2
Gang Starr - Moment of Truth


Comme vous le savez déjà : Parce-que Primo, parce-que Guru. Parce-que Guru, parce-que Primo. Mes amis, voila mon moment de vérité. Mon apothéose. Mon extase. Moment of Truth est le cinquième album de Gang Starr. La cerise sur le gâteau en terme de production avec un DJ Premier novateur allié  à la justesse en terme de lyrics et de punchlines par notre bon vieux Guru. Tout simplement, l'album incontournable pour tout fan de Rap qui se respecte. (écouter un extrait)



and the winner is



1
Lauryn Hill - The Miseducation of Lauryn Hill


De nos jours, un certain Drake prétend être le seul  et 1er artiste à maîtrisé parfaitement le Rap et le chant. Pourtant face à tant d'arrogance et d'ignorance, nous ne pouvons que rire de bon coeur et nous souvenir avec tendresse du 1er album de miss Lauryn Hill : The Miseducation of Lauryn Hill. Parfaite symbiose entre Hip-Hop et Rnb. The Miseducation est un petit bijou en terme de production et une leçon en terme de textes introspectifs. Le groove irrésistibles de titres comme "Lost Ones" mêlés à des titres plus spirituel tel que "Forgive Them, Father" font de ce premier opus le numéro un incontestable de ce classement. (écouter un extrait)



Conclusion : Here comes New World Order 

En 1998, force est de constater que la cote ouest malgré quelques bons skeuds comme le "Watcha Gonna Do" de Jayo Felony, le "Rasassination" de Ras Kass ou le "Retaliation, Revenge and Get Back" de Daz est aux abonnés absent. Sans vraiment démérité, le rapport qualité ventes est largement favorable à la Eastcoast et toutes ces scènes alternatives venant du Sud apportant du frai en terme de production. Peu à peu, une nouvelle carte se dessine au fur et à mesure que le Rap perd toute sa force revendicatrice au profit d'une image aseptisé ou la forme prend le pas sur le fond. Le succès à un prix. Peut être le début de la fin d'une époque ?

L'année 1999 est à suivre ici

2 commentaires:

  1. Le Nore, Jay-Z et le Redman sont pas terrible, ils ne méritent pas.

    D'autres méritent plus, le Pete Rock, le Goodie Mob, le Killah Priest, le Hieroglyphics, le DJ Quik...

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  2. capadonna- the pillage...bordel de merde

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