mardi 29 mai 2012

Les meilleurs albums Rap US des années 90 [1990]

Nouveau dossier avant les grandes vacances. Un dossier qui comme son nom l'indique propose de revenir sur les meilleurs albums rap des années 90. Chaque semaine, vous retrouverez dans nos pages un classement clair et détaillé des albums Rap marquant de l'année en cours. Sans plus attendre, nous commencerons logiquement par l'année 1990 qui se distingue entre autre par un lien entre New school et Old School. Let's Begin.


1990

10
KRS One - Edutainment

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Quatrième album du Boogie Down Productions, Edutainment est pour beaucoup l'album ayant donner toute l'ampleur et la stature de "Teacher" de Monsieur KRS One. Lyrics toujours teinté d'érudisme et de militantisme pour la cause noire, Edutainment détonne par la qualité des punchlines du maître. (écouter un extrait)


9
LL Cool J - Mama Said Knock You Out

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Premier classique reconnu de cette liste. Mama Said Knock You Out, du rappeur préféré de ces dames (c'est lui qui le dit); est pour beaucoup le meilleur album de cette année. Et même si cette neuvième position indique clairement que je ne partage pas cette appréciation, je sais tout de même reconnaître le travail et l'énergie irrésistible et particulier apporté par mister Smith. On retiendra le single éponyme "Mama Said Knock Out" et surtout la diss track "To Da Break of Dawn" pulvérisant Ice T, Kool Moe Dee et MC Hammer. (écouter un extrait)


8
Brand Nubian - One for All


Sous cette pochette "kitchement" roots se cache un des meilleurs albums de l'année 1990. One for All est en effet le tout premier album des Brand Nubian. Groupe mythique composé notamment de Grand Puba et de Sadat X. Au menu de ce premier opus, un discours militant pro black bien dosé (pas de victimisation ici, plutôt un discours combatif sans tomber dans la vindicte). Morceaux à retenir : "Slow Down" et "Try to Do Me". (écouter un extrait)


7
EPMD - Business as Usual


EPMD, quatre lettres mythique pour un duo hors normes: Erick Sermon d'un coté et Parrish Smith de l'autre. Avec ce Business as Usual, le groupe renoue une nouvelle fois avec la longue série des "Business Album". Il faut savoir que les disques figurant dans leur discographie comporte le terme business dans le titre, à l'image d'un Strickly Business (1988) ou de Wean Mean Business (2008). Au niveau du continu, BAU est peut être l'album le plus novateur de l'époque. A réécouter avec plaisir. (écouter un extrait)


6
Kool G Rap - Wanted: Dead or Alive


En  sixième position, un des membre du mythique Juice Crew, Kool G Rap avec l'excellent Wanted Dead or Alive. Toujours épaulé par Dj Polo dès son début. Wanted: DOA se distingue par son militantisme beaucoup plus hardcore et des textes plus engagé. Sans oublier surtout qu'il fut l'un des premiers à pointé du doigt le fait que la population noire pouvait AUSSI être victime d'autre noirs. Chose peu évidente pour certains. (écouter un extrait)

5
Run DMC - Back From Hell


Cinquième album de Run DMC, il fut marquant par l'ouverture assumé des sonorités vers d'autre genre. Sans tomber dans un mélange bâtard entre Rock et Hip Hop. Le duo a su toutefois avec Back from Hell, apporter une fraîcheur quasi inédite pour l'époque. (écouter un extrait)


4
Public Enemy - Fear of a Black Planet


Arrivé à ce stade du classement, les albums qui suivent sont indiscutablement des classiques. Fear of a Black Planet de Public Enemy est comme son nom l'indique, l'apothéose du groupe en terme de militantisme pour la cause noire. Rien n'est épargné, rien n'est ignoré. La justesse et la rudesse des propos couplée à une sonorité tribale quasi guerrière offre un cocktail d'une intensité rare. Clairement l'album qui cristallisa une lutte pour une cause qui ne sera plus vraiment défendu par la nouvelle génération... Plus qu'un classique, un véritable testament. (écouter un extrait)


3
A Tribe Call Quest - People Instinctive Travels and the Paths of Rythmn


Sans aucun doute l'album porteur du mouvement New School qui se mettait alors en place. People Instinctive Travels and the Paths of Rythmn est par la même occasion porteur d'un son nouveau (plus slow et plus groove), le tout teinté d'un discours militantiste (oui encore) et quelques morceaux de vie transmettant une bonne humeur à tout épreuve. Je recommande chaudement l'écoute du classique "Bonita Applebum", le chill effect est quasi instantané. (écouter un extrait)


2
Ice Cube - AmeriKKKa's Most Wanted


Pour justifier cette seconde place, revenons un peu dans le contexte de l'époque. Ice Cube vient de claquer la porte de N.W.A. Avec un départ non dépourvu de heurts, s'est ajouté une certaine rage du cube de glace. Le résultat: un album brillant de construction. Le storytelling, les récits gangsta, sa résonance eastcoast dans le flow; et surtout les piques assassines envers ses compagnons d'armes. Le tout associé à une sonorité West Coast de plus en dominante en cette nouvelle décennie. Ice Cube entrait déjà dans la légende. (écouter un extrait)


1
Eric B and Rakim - Let the Rhythm Hit 'Em



Sans trop de difficulté, le troisième album du duo de choc Eric B and Rakim : Let the Rhythm Hit 'Em se hisse au dessus de la masse. Véritable tournant en matière de récits introspectifs, Rakim se livre et s'ouvre d'une manière assez crue. Plus incisif, plus agressif. Let The Rhythm Hit 'Em est l'album qui ouvra la voie d'un Hip Hop plus profond qui ne restreindra pas à ne parler que d'un thème précis. Riche et varié, l'écoute de cette album est un DEVOIR pour tout amateur qui se respecte. (écouter un extrait)

Année 1990: Conclusion et What'z next 

En analysant avec attention ce classement, ce qui saute aux yeux dans un premier temps c'est la forte propension d'un Hip Hop se voulant militant, voir quasiment hostile. A cette période clé, le Hip Hop, symbolisé par des groupes comme Public Enemy, Brand Nubians, ne se regarde pas le nombril mais regarde finalement son public et se positionne comme messager de toute une communauté. Cependant, nous pouvons noté que quelques groupes tel que A Tribe Called Quest tente déjà une approche plus soft dans le militantisme et plus ouverte dans leur musique. Notons aussi que petit à petit les récits se font de plus introspectifs tandis que le storytelling (introduit par Slick Rick en 1988) gagne de plus en plus de place. Dernier constat, il y a une prédominance des groupes/duo et des collectifs. Peu à l'image d'Ice Cube ou LL Cool J sont parvenu à s'imposer en solo. Quelle sera la donne pour l'année 1991 ? Restez branchez sur CrazySongz pour tout savoir.



L'année 1991 est à suivre ici

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord, sauf pour le Run-DMC, d'ailleurs cette album est plutot pa terrible, j'aurais mis à la place Step in the Arena de Gang Starr

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