Spotify, Amazon, Apple Music se sont imposés comme les mastodontes incontournable de la distribution de musique en streaming. Faisant la pluie et le beau temps et des millions de Dollars par jour, c'est avec une avidité et un gout du challenge propre aux entrepreneurs que Jay-Z s'est lancé avec sa plateforme Tidal à la conquête de ce marché en pleine croissance avec l'ambition tenace de prendre sa part de marché et briser le triumvirat cité plus haut. Toutefois comme dans toute aventure financière, les galons du succès s'obtiennent le plus souvent avec perte et beaucoup de fracas à plus forte raison sur un secteur plus fermé que ne l'imaginait Jigga. Peinant à convaincre, CrazySongz propose un état des lieux expliquant ce semi-échec et comment l'ex rappeur compte jouer ses dernières cartes pour sauver les meubles.
Après le lancement en grande pompe de la plateforme Tidal il y a un an - le 30 Mars 2015 - Jay-Z accompagné de Kanye West, Madonna, Daft Punk, Usher ou encore Rihanna tous actionnaires à part variable se révélaient confiant quand à l'avenir et la percée du nouveau service en streaming sur le marché. Il faut alors signaler que la plateforme Tidal n'est pas une totale inconnue puisqu'il s'agit à l'origine d'un service développé par la société Aspiro situé en Norvège et dont le succès commercial relatif a motivé le rachat de l'entreprise (Project Panther) par Jay-Z pour 56 millions de dollars.
Expérimenté sur le plan commercial et solide technologiquement, Tidal proposant ses titres et vidéos en haute définition via un système "Lossless" (compression audio sans perte) garantissant une qualité CD de grande qualité. C'est fort de ces atouts qu'il était difficile d’être sceptique face au petit poucet aux dents longues et pourtant.
Trop bon Trop cher
Frai et conquérant, Tidal s'appuie sur un catalogue de 25 millions de titres tout genres confondus et a su se rendre disponible rapidement à l'international grâce à une présence sur iOS et Android. Toutefois à l'image d'un lancement vaniteux et pompeux les tarifs appliqués par Tidal s'avèrent des plus onéreux et des plus impopulaire quand on prend en considération le fait que le coeur de cible consommant de la musique en streaming sont les jeunes de moins de 25 ans et surtout que le net regorge de techniques diverses pour télécharger rapidement et illégalement le dernier hit à la mode . En outre, en dépit d'une qualité sonore défiant toute concurrence, le bébé de Jay-Z ne peut tenir la comparaison avec des offres radicalement moins chère -voire gratuite à l'entrée comme Spotify- et tout aussi performante.
Le Roc contre attaque
Face à ces premières difficultés, la plateforme Tidal faute de fréquentation licenciait pas moins de 25 salariés ainsi que le PDG cela trois semaines seulement après le lancement mondial. Offensif comme le Hustler qu'il prétend toujours etre, c'est avec une tactique osé que Sean Carter avance ses pions. En effet, pour accroître l'intérêt de sa plateforme Jay-Z na pas hésité une seule seconde à privatiser son propre catalogue en le rendant temporairement exclusif à Tidal. Ainsi si l'envie vous vient d'écouter Reasonable Doubt ou The Blueprint c'est par Tidal qu'il faudra passer laissant la concurrence dans une position inconfortable en terme d'offre et de communication surtout quand on sait que les très solidaires actionnaires que sont Rihanna et Kanye West sont partant pour imiter le patron.
Déjà la fin ?
Si l'aventure Tidal est sur le papier un géant en devenir, l'histoire pourrait tourner court quand des rumeurs de rachat par Google, Spotify et surtout Samsung pointent déjà le bout de leur nez. Le New York Post avait déjà confirmé la visite de Jay-Z dans les locaux du coréen, affirmant de sources sures que Samsung "prépare quelque chose de surprenant". Affaire à suivre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire