samedi 21 août 2010

Bloc Party - Intimacy [Chronique]

Fer de lance du mouvement electro rock avec Franz Ferdinand, faisons ensemble en toute intimité une petite rétrospective de Intimacy, le dernier album du groupe british Bloc Party. Dans les bacs depuis 2008, je me souviens d'avoir boudé l'album à l'époque pour deux raisons. La principale était que A Weekend In a City m'avait énormément déçu en raison d'un manque total d'innovation de la part du groupe mené par Kele Okereke, la seconde réside dans le fait que le nouvel album n'était disponible que sur le net en téléchargement. Alors oui, fut une époque je réfléchissais à deux fois avant d'investir ce qui aurait pu me payer un KFC, de plus mon esprit "Old School" m'interdisait formellement d'avoir un album dématérialisé... Comme quoi, y'a que les cons qui change pas d'avis comme dirait l'autre.

Trêves de bavardage, j'ai finalement craqué en 2010 dans la mesure où je me suis surpris à me trémousser sur Mercury où Kele au chant, s'essaie à un flow rap. Le plus surprenant réside finalement dans cette phrase, Bloc Party fait dorénavant danser. Un parti pris risquée d'autant plus que l'album précédant avait de quoi laissé l'auditeur fan de Rock, inquiet. On commence alors en fanfare avec une déclaration de guerre tonitruante sur "Ares" où se mêle un texte complètement barré accompagné d'une guitare sachant s'illustrer au bon moment.

Sinon c'est bien beau tout ça mais je veux du Rock, du bruit, de la tension, de l'urgence. BLOCK PARTY MERDE ! Après avoir poussé une gueulante, nous sommes finalement exaucé avec "Talons", "Trojan Horse", "One Month Off" avec ses riffs de grandes classes et surtout  "Halo" qui prouve ici que l'esprit du quatuor n'est pas mort, encore heureux. Toutefois, dans tout ce bordel sonores et relativement "Too Much", nous avons droit à un peu de tendresse avec "Signs" et "Biko" qui tentent particulièrement d'apporter une atmosphère mélancolique à la galette.

L'album s'achève déjà (10 track seulement) sur deux morceaux fédérateurs et puissant "Zephyrus" et le "Ion Square", comme à l'accoutumé et c'est bien là le problème. On peine à être véritablement surpris avec Intimacy. On ressent véritablement l'envie et le désir d'apporter un son nouveau avec le choix d'une electro quasi omniprésente et on ne peut qu'encourager un groupe ayant les couilles de se mettre un peu en danger; toutefois le mouvement electro rock étant beaucoup plus compétitif à l'heure où j'écris ses lignes (Franz Ferdinand, The Kills etc) force est de constater que Intimacy semble un  peu obsolète aujourd'hui. Finalement, sans être indispensable Bloc Party offre tout de même un album agréable et parvient à évoluer sans trop trahir sa base de fan et c'est ce qui compte le plus. Pour ma part, c'est KFC la prochaine fois.

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