vendredi 26 novembre 2010

Jamiroquai - Rock Dust Light Star [Chronique]

"Return of The Space Cowboy"

Ah les années 90. Époque révolue et glorieuse. Point culminant, en mon sens des musiques urbaines. Point culminant, puisque qu'en terme d'évolutions c'est à cette période que sont arrivés à maturité  et sont né des genres comme la Nu Soul, la Deep House ou l'Acid Jazz. En terme d'Acid Jazz, comment ne pas évoquer Jamiroquai, un des plus connus et un des meilleurs porte drapeau du genre. Avec une carrière vieille de plus de 20 ans et des millions d'albums vendu à travers le monde, ils n'ont plus rien à prouver. Pourtant, le groupe britannique et son leader Jay Kay fait enfin son come back avec un nouvel album rafraichissant "Rock Dust Light Star".

5 ans après Dynamite, dernier album plus ou moins décevant. Notre british à la coiffure "Buffalo", comme il aime à se présenter sur la pochette, effectue ici un excellent retour aux sources avec ce septième album studio. Un retour aux sources ponctué par la réapparition des sonorités Disco/Funk qui ont fait le succès du groupe depuis A Funk Odyssey.

Le ton est donné d'entrer avec le single "White Night Knuckle Ride" un titre accrocheur idéal pour un réveil tonique, un titre à l'image du bondissant Jay Kay. Car oui l'album est orienté Dancefloor dans sa quasi globalité, et ce sont pas moins de 13 tracks de groove implacable qui vous attendent.

Le retour à la formule "Funk Odyssey" s'avère être toujours payant en 2010,  puisqu'il est impossible de ne pas fondre sous le groove et le funk de titres comme "Smoke and Mirrors" ou le sexy "She's A Fast Persuader". Toutefois, le groupe n'hésite pas à apporter du relief à l'ensemble en incorporant quelques mélodies Soul & Rock sur des titres comme "Good by to my Dancer", qui soit dit en passant peaufine la construction et l'homogénéité de l'album. Bien entendu, la touche "émotion" propre à Jamiroquai s'invite une nouvelle fois sur des titres plus personnel comme "Hurtin", sans oublier "Blue Skies" et "Lifeline" qui à grand renfort de violons et de cuivres, relaxeront sans peine les auditeurs les plus tendus.

En cette fin d'année 2010, Jamiroquai semble donc être revenu à un niveau tout à fait convenable, et on sent clairement que Rock Dust Light Star a été conçu avec plaisir, Jay Kay se laissant même aller à un couplet raggae sur "Hey Floyd". A signaler que l'opus entièrement écrit et composé par le groupe, fut enregistré dans le studio privé de Jay Kay ainsi qu'en Thaïlande. Idéal pour s'aérer l'esprit et stimulé sa créativité. Un retour gagnant comme j'aimerai en voir plus souvent.

dimanche 21 novembre 2010

Dr Dre - Kush [1er son de Detox]


L'arlésienne du Hip Hop Detox est de retour. Oui, on  parle bien de l'album de Dr Dre censé sortir depuis 10 ans. Croyez le ou non, mais en voici le 1er extrait officiel "Kush" en feat avec Akon et Snoop Dogg.

samedi 20 novembre 2010

N.E.R.D - Nothing [Chronique]

"Same Old Good Shit"

Pour une raison qui m'échappe je suis tout simplement passé à coté de Nothing, dernier album studio de N.E.R.D. Après l'excellent Seeing Sounds, un album quasi parfait dans la ligné de leur 1er et désormais classique In Search Of. Il était temps pour moi de mettre la main sur le dernier opus du groupe. Aurai je dù resté dans l'ignorance ? Cette chronique nous éclairera sur le sujet.

Étant avant tout un fan du groupe, mon jugement risque d'être encore plus subjectif que d'habitude. Mon feeling sur "Nothing" et après une bonne douzaine d'écoutes non-stop c'est justement qu'on atteint le niveau "NOTHING" sur le plan créatif. Les Neptunes font du Neptunes, les N.E.R.D font du N.E.R.D. Oui, une pizza surgelé vous donnera plus de sensation tant cet album est totalement innovant de platitude. C'est un fan qui vous parle.

Toujours les mêmes cuivres sur "Party People", les mêmes basses sur "God Bless US All" ou sur "Hot and Fun". L'auditeur exigeant et affamé d'originalité se sentira dans l'obligation de ramener l'album à la Fnac muni de son ticket de caisse. Pourtant,  il faut noté que tout l'album reste toujours aussi bon. C'est dingue, mais à ma grande surprise, le son venant des Neptunes reste toujours aussi efficace à l'oreille. Une efficacité qui se ressent physiquement, puisqu'il est impossible de ne pas bouger ses fesses ou sa tête sur des prod tout droit sorti de chez Picard.

Néanmoins, bien que timide, des approches un peu plus expérimentales ont été tenté sur cette album plutôt court. Le très 80's "Hypnotize You" produit par les Daft Punks, l'uptempo "Perfect Defect", les Pop/Rock "Victory" et "Life As a Fish" où l'écologie est le sujet abordé.
Malgré tout, Pharell Williams et ses acolytes ne surprendront personnes avec cet opus, beaucoup trop "Neptune" et pas assez expérimental. Ont sent clairement que les N.E.R.D semblent finalement peu inspiré. Un peu à l'image de Fly or Die (leur plus mauvais album à mon gout), il est certain que tout le monde (les filles avant tout) se déhanchera sur ces 10 tracks. Loin d'être mauvais et loin d'être génial à la fois, Nothing risque vous de vous laisser un souvenir aussi pesant que votre dernier Big Mac, sans aucun doute possible.


Kanye West - My Beautiful Dark Twisted Fantasy [Chronique]

Le Rappeur le plus agaçant du Rap Game est de retour. Agaçant par sa personnalité mégalomane et ego-maniaque. Kanye West n'en reste pas moins, un des derniers génies de la scène Hip Hop. Et en bon créatif mégalo, il est de ceux qui amènent la polémique, du bois des artistes dont ont se souviendra pour les œuvres à la fois couillues et avant gardistes.

Ceux qui suivent l'actualité urbaine, se souviennent encore de la controverse qu'a suscité 808s and Heartbreak, le précédent album de l'ourson (Kanye pas Booba). Controverse justifiée, puisque sur cet album, West avait pris l'usage de l'auto tune comme ligne artistique, le tout couplée à un virage Pop plutôt radical et Too Much (laissons le chant à ceux qui savent chanter par pitié).

En cette fin d'année 2010, la scène Rap semble plus que jamais se cherché une nouvelle identité. Il n'est plus étonnant de voir des duos entre Jay-Z ou Chris Martin de Coldplay, ou entendre des sonorités euro dance dans certaines Prod. Autant dire que, le son Club et Dancefloor semble s'étendre sur l'ensemble de l'industrie et c'est bien entendu un thème sur lequel je m'épancherai sur CrazySongz en temps voulu.

Devant une industrie en plein flottement, on peut se demander comment Kanye West, quasi instigateur de cette mouvance Pop & Rap, allait revenir avec son nouvel album My Beautiful Dark Twisted Fantasy. Ainsi, 2 ans après son dernier opus, Kanye a avant tout tenté de crée du Buzz autour de son projet en diffusant le vendredi quelques sons sur son site perso , une manière de gérer les leaks et autres fuites sur la toile. Bien entendu, votre serviteur a su écouter son bon sens et na pas céder à l'appel du "G.O.O.D Friday", le tout dans le but de savourer l'album comme il se doit et bien entendu donner un avis bien frai sur l'album.

Et mon avis sur cette album est simple. C'est du bon BON ! Sur cet opus, West ne rompt pas avec la Pop toutefois il renoue admirablement avec un Hip-Hop punchy et efficace. "Power" et "Monster" en feat avec les poids lourd actuels: Nicki Minaj, Jay-Z ou encore Rick Ross en sont des exemples parfaits. En dépit d'un univers clairement définissable, on explore au fil des tracks plusieurs aspect de la musicalité de West.  Un pot pourri divin mêlant Lounge, Pop,  Rap et World Music. Plus open et moins radical que 808's, Kanye West semble produire une musique hybride accessible à toutes les oreilles et là est le tour de force. En résumé, on a une sorte de Best Of regroupant le meilleur de College Dropout à Graduation.

Kanye West semble artistiquement, être arrivé à maturité avec ce 5eme album studio.On notera aussi que sur les 13 track on compte plus de 6 Feats; entre autre Raekwon sur "Gorgeous" ou John Legend sur "Blame Game". Un album peut être moins personnel mais remarquable d'homogénéité et de recherche artistique. Un Must Have.

lundi 8 novembre 2010

Vikter Duplaix - Bold and Beautiful [Chronique]

Sachez chers lectrices et chers lecteurs qu'un homme a réussi à me toucher au plus profond de moi même. Hey on se calme !!!! Je parle toujours de musique bande de dégueulasse ! C'est avec son second album Bold and Beautiful (Amour Gloire et Beauté) que Vikter Duplaix, DJ et chanteur Soul originaire de Philadelphie, connu pour avoir bosser avec Erykah Badu, Jamiroquai, King Britt ou encore Incognito, nous invite pleinement dans son univers à la fois Lounge et Sexy.

Pas de grosse vocalise, pas de sonorités à faire tremblez les dancefloors. L'album de monsieur Duplaix est une invitation à la consommation à deux. Au mieux, une invitation à faire tremblez les couettes comme le suggère le downtempo "Make A Baby" ou le sulfureux "Nothing Like Your Touch". Finalement là où le charme opère, c'est que tout est chanté de manière assez intimiste et suggestive, la voix douce et brûlante semble nous susurrez tout au long de l'album des chants coquin visant à faire l'amour avec tout le romantisme de rigueur.

Mélange quasi parfait entre House chic et Nu Soul moderne, Bold and Beautiful est l'œuvre d'un Dandy moderne. Album d'un amoureux pour d'autres amoureux tout simplement.





Vikter Duplaix MySpace

lundi 1 novembre 2010

Sly Johnson - 74 [Chronique]

La Soul a le vent en poupe en cette fin d'année 2010. Un retour en force confirmé par la grande activité d'une scène française en pleine mutation. Et mutation oblige, la scène française nous offre de plus en plus de spectacle en pleine rue, et le public s'attache finalement à ses représentation publique où le chant semble être des plus spontanée. Petit à petit, la France se (re)découvre un sens du groove particulier et certain à l'image de l'Oncle Soul assume cette double culture musicale et ose le flirt entre l'anglais et le français dans leurs compositions.

D'ailleurs, si il y'en a bien un avec qui vous devriez flirté en ce moment, c'est bien avec Sly Johnson. En effet, après avoir collaboré avec Oxmo Puccino sur "L'arme de Paix", l'ancien chef d'orchestre du Sain Supa Crew nous revient avec son très attendu album nommé 74, un titre renvoyant à l'année de naissance de l'artiste. Jouissant d'une crédibilité indiscutable dans le milieu mainstream et underground français et international, CrazySongz vous propose la chronique d'un album dont ont en attendait finalement un peu trop.

Toutefois, je vous arrête tout de suite, 74 est un bon album. Néanmoins, il faut noter que celui qui se faisait encore appelé Sly The Mic Buddah nous a fait patienté 2 bonnes années après l'excellent maxi "Paris" pour au final accouché d'un projet assez bancal.

Alors oui, l'album est agréable à l'oreille. Oui, Sly fait le job tout au long de l'album. Mais malheureusement, malgré les qualités certaines de l'artiste, ont peine finalement à s'impliquer dans l'écoute de l'album, la faute à une direction artistique pas très clair. Oscillant entre Soul; "I'm Calling You" en feat avec Ayo et Funk/Pop sur d'autre morceaux, comme le brouillon "Sexy". On a finalement la sensation d'avoir un disque où l'acteur principal semble réclamé - à tort - le rôle de figurant; le tout soutenu par des prods ne permettant pas à l'artiste d'exprimer tout son potentiel au maximum. A noter que le bougre a su s'entourer de la crème en matière de musiciens, TM Stevens à la basse, Cindy Blackman à la batterie et Larry Gold aux arrangements. Une armada de talent qui confirme la crédibilité de l'ex rappeur, même si pour 74 force est de constater l'ensemble est assez convenu et manque d'originalité.


Malgré cela, l'album bien que court réserve de bonnes surprises, la première friandise se trouve en début d'album avec le Soulful "Slaave 2" en feat avec Slum Village, ajoutons au panier le vintage "Hey Mama" et surtout l'excellent Slow Jam "Star" en feat avec Rachel Claudio et 20Syl. D'ailleurs, c'est dans ce registre Nu Soul que j'attendais "74". Sur "Star" on a droit à une prestation sobre et groovy en parfaite harmonie avec l'acoustique , et à aucun moment on ne ressent la prod prendre l'ascendant sur le duo. Entre reprise, délires funk assourdissante et son purement Soulful, on arrive déjà à la fin de l'album. Et l'album finit très très bien - et en français s'il vous plaît - puisque sur "26.06.74", Johnson entre Spoken Word et chant, nous livre une courte introspection sur son parcours et des ses espoirs futurs.
Second point qui pourra fâcher les "puristes", le nombre de reprise de certains standard Soul. Bien entendu, il est toujours appréciable d'entendre le fameux "Fa Fa Fa Fa (Sad Song)" d'Otis Redding ou le classique "Every Body Gotta Learn Sometimes" de The Korgis. Or, pour un premier album, je trouve la démarche inapproprié dans la mesure où cela montre un manque de créativité d'une part , surtout que l'album ne fait que 11 petites pistes, de quoi frustrer. Ajoutons à cela que l'auditeur qui s'y connaît un peu est inévitablement poussé à la comparaison avec les titres originaux, une barre trop haut placé, même pour notre Beatboxeur préféré avouons le.

Une fois le lecteur sur Stop, "74" place facilement Sly Johnson dans le haut du panier de la Soul Française. Toutefois, on ne peut être que déçu par le manque de prise de risque et le peu de titres plus "personnel". Ajoutez un brin de folie plus prononcé et Sly Johnson nous offrira à coup sur, un classique pour son second opus.

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